Journal de bord – 30 juillet 2008
31 07 200818h30 – 19h
Trois semaines après le départ. Mon cahier ouvert. Les autres cuisinent. Nic, le dîner de demain; Fran et Steve, le souper. Le luxe du temps pour écrire. 34km de canot aujourd’hui, 38km demain. L’épaule droite qui commence à dire « À l’aide! ».
La rivière prend forme. Depuis deux jours, nous parvenons à descendre enfin des rapides R2, R3-4 sans accrocher. Ça fait bizarre de commencer à être capable de descendre des rapides au jour 19 d’une expé…
Mis à part trois jours de beau temps ininterrompus la semaine dernière entre les deux rivières (celle que nous montions et la Romaine que nous allions descendre), la météo est semblable d’un jour à l’autre. Un ou deux orages de style tropical (violent mais bref), quelques heures de soleil et de ciel bleu, et généralement un ou deux arcs-en-ciel par ci par là.
L’ensoleillement épars ne nous donne pas la possibilité de charger nos batteries de téléphone satellite mais surtout de caméra comme on le souhaiterait. Ça nous aurait pris un panneau solaire plus puissant à 1000$ au lieu de celui à 600$ pour lequel on a opté et qui ne nous donne que 12 – 13 W en plein soleil (ça en prendrait 20w pour la batterie). Mais, faute de tests suffisants avant le départ, nous nous arrangeons avec les moyens du bord dans cette aventure autofinancée (nous n’avons toujours aucun diffuseur donc nous nous autofinançons à 95%).
Entre le montage et démontage quotidien du camp, la préparation de la bouffe, le canotage, portage, cordelage, les arrêts pour prises de vues, les instants de folie dues aux mouches noires, les recharges de caméra (il faut nous voir sortir les panneaux solaires dès l’éclaircie, sur les canots en eau calmes ou une demi-heure sur une roche ou une plage lors d’un arrêt), le temps est un luxe et il n’y a pas que les batteries de caméra qui s’épuisent.
Mais ces paysage d’horizons lointains, ce caribou des bois au bout d’une baie avec son petit tantôt, ces trois ours qui nous ont visité, cette rivière remontée jusqu’à disparaître, cette autre qui nous offre depuis hier de majestueux rapides; tout ça nous motive et nous sentons toujours grandir en nous cette appartenance aux éléments desquels nous sommes après tout issue. Cette biosphère, toute de formes et de diversités, nous la voyons sous sous yeux à tout moment. Magique.
Et nous vous portons avec nous dans nos bagages, parents, amis et milliers de yeux qui nous suivent sur Internet, à LCN, dans un journal ou à la radio. Merci de nous envoyer votre bon courant!
-Alexis
Catégories : Non classé